Le futur du télétravail

Ouvrir à des futurs possibles sur les nouvelles formes de travail
Client
Acoss, réseau des Urssaf
projection
2025
nature projet
Réalisation
2020

Le futur du télétravail

Des newsletters fictionnelles pour s'immerger dans le futur du travail

La nécessité de lancer la démarche rapidement, de travailler à distance, et d’embarquer le plus de collaboratrices et collaborateurs dans l’aventure, nous a poussé à faire le choix d’un dispositif immersif prenant la forme d’une série de 4 newsletters fictionnelles.


Ces formats courts peuvent se mettre en place rapidement, et permettent aux lectrices et lecteurs de s’immerger facilement dans une version possible du futur.

Chacune des newsletters se composait de la manière suivante :

  • Une fiction à thème, inspirée de signaux faibles et de grandes tendances
  • Un artefact permettant de rendre encore plus tangible la fiction
  • Un décodage de cette fiction sur les concepts clés et les questions qui se posent
  • Des liens ressources sur le sujet pour aller plus loin
  • Un questionnaire pour que les lectrices et lecteurs puissent se positionner par rapport aux concepts abordés, selon 2 axes : crédibilité (j’y crois / j’y crois pas) et désirabilité (ça donne envie / ça fait peur)

Moins de 2 mois pour recueillir les positionnements de 700 collaboratrices et collaborateurs par rapport à 16 concepts liés au télétravail.

Le cadrage

L’Acoss, Réseau des Urssaf nous a sollicité début juin, et en 2 séances de cadrage à distance nous avons défini les thématiques principales des 4 newsletters. Ces thématiques étaient issues à la fois des réflexions du côté de notre partenaire, ainsi que de nos connaissances sur le sujet, le futur du travail étant un thème cher au collectif et notamment Noémie Aubron, qui publie chaque semaine sa newsletter, la Mutante, sur ce sujet.

La technique

Afin de pouvoir mener la mission rapidement, nous sommes partis sur un dispositif d’hébergement extérieur, via Mailchimp pour l’édition et l’envoi des newsletters, et avec Typeform pour la gestion des questionnaires.

L’ensemble des contributions ont également été rendues anonymes, pour permettre aux personnes de s’exprimer librement sur un sujet potentiellement sensible.

Le lancement

Afin d’assurer le succès de la démarche, nous avons positionné une réunion de lancement avec les collaboratrices et collaborateurs intéressées, pour en clarifier les objectifs, apporter de la transparence, notamment sur la manière dont les données seraient exploitées, et enfin faire de la pédagogie sur le principe du design fiction. Parallèlement nous avons lancé une campagne d’inscription à la newsletter, qui s’est avérée réussie puisqu’au total 4 000 personnes se sont inscrites, signe que ce sujet était important à aborder.

Suite à la réunion de lancement, les newsletters ont ensuite été envoyées, à partir de mi-juin, sur un rythme hebdomadaire.

La rédaction

La confiance est l’une des conditions du succès dans une démarche de design fiction. Une fois les thématiques arrêtées, nous avons demandé la plus grande liberté éditoriale à notre partenaire, sur la manière dont seraient amenées et traitées les fictions. Celles-ci témoignent du regard singulier des autrices et auteurs, qui cherchent à mettre en situation des équilibres, des contradictions ou des parti-pris audacieux que vivent des personnages dans un monde proche du nôtre. Les fictions doivent faire réagir. Ceci aide les lectrices et lecteurs à se positionner sur ce qui leur donne envie et ce qui leur semble probable, ou pas. Et nous avons ainsi pu ensuite initier une réflexion collective sur ce que serait un futur souhaitable de l’organisation du travail pour notre partenaire.

Comme sur chaque projet, nous avons pris en charge une partie de la rédaction des fictions, et avons fait appel à des expert·e·s pour d’autres thèmes, en l’occurrence Camille Rabineau au sujet des espaces de travail, et Laëtitia Vitaud sur le management.

Les artefacts complémentaires

Afin de rendre encore plus concrètes les visions du futur présentées dans nos newsletters, nous avons proposé à notre partenaire d’illustrer les fictions avec des artefacts complémentaires. Le modèle de notre collectif nous permet de nous entourer d’un réseau de profils créatifs, que nous pouvons solliciter en fonction des missions. Odelia Kammoun nous a ainsi proposé une illustration de ce que pourrait être un espace de travail à domicile. Margot Merandon avec une illustration en 4 vignettes nous a permis d’imaginer à quoi pourrait ressembler des espaces collectifs dans une organisation où le télétravail aurait pris une place prépondérante. Et Thomas Simon nous a laissé apercevoir, au travers d’un motion design, ce à quoi pourrait ressembler la relation à distance entre une responsable d’équipe et sa collaboratrice. Nous avons pris en charge la production du dernier artefact, une offre d’emploi pour un job de super-facilitateur chargé de fluidifier les relations et les temps collectifs à distance.

L’analyse et le partage

La démarche a rencontré un grand succès au vu des 4 000 abonné·e·s à la newsletter, et nous avons recueilli en moyenne autour de 700 positionnements sur les concepts que nous avons testés au travers des fictions. Au-delà de ces données précieuses, ce sont plus de 1 000 verbatims que nous avons pu récolter et analyser suite aux réactions des lectrices et lecteurs.

2 temps d’échange ont ensuite été proposés :

  • Un premier ouvert aux collaboratrices et collaborateurs pour leur partager les résultats de la démarche, et notamment la synthèse de leurs positionnements, et également répondre à leurs questions et échanger sur les différentes thématiques.
  • Un second avec le groupe de travail #Demain, pour leur partager également les résultats, mais de manière plus fine, après avoir analysé les verbatims, avec notamment un focus pour mieux comprendre les attentes et les craintes des collaboratrices et collaborateurs vis-à-vis des concepts abordés dans les fictions.
Un objet pour synthétiser et formaliser la démarche.

Nous avons produit un cahier prospectif, au format papier et numérique, pour regrouper l’ensemble des contenus produits et récoltés au cours de la démarche (fictions, artefacts, décodages, positionnements), qui sert notamment de référence à notre partenaire, l’Acoss - Réseau des Urssaf, pour enclencher la suite de leurs travaux. Les fictions ont notamment servi à immerger les collaboratrices et collaborateurs qui ont participé aux ateliers d’intelligence collective de juillet et septembre pour définir l’évolution des modalités de travail. Et la démarche a également permis d’identifier au mieux les expérimentations utiles à mettre en place ainsi que les modalités qui nécessiteraient des accompagnements particulièrement renforcés.

Merci à Marie Le Pennec pour la production de cet objet, déjà autrice du logo et de l’identité graphique du collectif.

Contexte

Suite à l'épisode de confinement entre mars et mai 2020 lié à la pandémie de COVID-19, et de son impact sur les modes de travail de ses 16 000 salariés, l'Acoss - réseau des URSSAF a lancé le projet #Demain, visant à définir l’évolution des modalités de travail au sein de l’organisation, notamment concrétisée au travers d'un accord sur les conditions de télétravail.

problématique

L’un des enjeux du projet #Demain était surtout d'intégrer largement les collaboratrices et collaborateurs dans la réflexion, et notamment de leur permettre de se positionner et de s’exprimer par rapport à des évolutions possibles des conditions de (télé)travail.

proposition

Pour permettre d'embarquer largement les collaboratrices et collaborateurs dans le projet #Demain, et d'éclairer les réflexions, nous avons proposé de lancer une démarche de design fiction pour se projeter et esquisser des futurs possibles du télétravail à un horizon de 2 à 3 ans.

Cette démarche s'est concrétisée au travers d'une série de 4 newsletters de fictions, présentant des visions possibles du futur du télétravail, qui a permis à notre partenaire de recueillir en moins de 2 mois les positionnements de 700 collaboratrices et collaborateurs autour de 16 concepts clés sur une matrice crédibilité/désirabilité, ainsi que plus de 1 000 verbatims analysés.

Crédits et liens

Le Coup d'Après

Marie Le Pennec - designer graphique